La pluie profonde rend le monde désert. Le printemps ruisselle. Je marche parmi les fougères, le visage luisant et le corps tiède. A la recherche d’une autre définition. Ma démarche trouve d’autres voies, aux ancrages intensément poétiques. Le poétique sauvera le monde. Tout repose sur ses bases et l’inconscience à son égard nous conduit à la perte. A la perte du monde, du réel (où physique et métaphysique sont associés), du vivant tout entier, et donc de l’humanité.
Ce genre d’approche est interstitielle. Rien de spectaculaire ni de grandiose ne se trouve au bout. Je m’attarde inlassablement sur des territoires incertains. S’efforcer de disparaitre est nécessaire, en faisant corps et âme avec les lieux. Ceux-ci ne sont pas lointains mais ils sont éloignés, périphériques, pourtant des gens y travaillent et s’y promènent parfois. Ils ont été marqués par le passé et le présent les modèle par endroits, discrètement. Ils sont fabriqués par là et s’ensauvagent par ailleurs.
J’en chasse les qualités secrètes. Aucune institution ne les désigne comme remarquables. Ils ne s’adressent pas au public. En eux je m’éloigne en me rapprochant. Des choses y existent. Des vivants y vivent, des événements s’y déroulent. Partout des signes.
Comme une crotte sur la piste, posée bien visible, mélange de poils et de fragments d’os. Je sais qu’elle appartient au mystère, loup où es-tu ? Plus loin je verrai la pancarte écrite à la main : attention le loup est là.
La sensibilité vibre et capte. Des sentiments éclosent. Ils émergent en parcourant l’espace. Ils participent de sa réalité, dessinent des différences d’intensité. C’est cela qu’il faut forer, à la recherche de l’expression qui rendra ce monde plus vivant encore, plus agissant, plus défensif à l’encontre des menaces qui sans cesse l’agressent pour le détruire. En faire un sujet animé au lieu d’un simple objet sans âme. Tel est l’enjeu poétique.
Ce genre d’approche est interstitielle. Rien de spectaculaire ni de grandiose ne se trouve au bout. Je m’attarde inlassablement sur des territoires incertains. S’efforcer de disparaitre est nécessaire, en faisant corps et âme avec les lieux. Ceux-ci ne sont pas lointains mais ils sont éloignés, périphériques, pourtant des gens y travaillent et s’y promènent parfois. Ils ont été marqués par le passé et le présent les modèle par endroits, discrètement. Ils sont fabriqués par là et s’ensauvagent par ailleurs.
J’en chasse les qualités secrètes. Aucune institution ne les désigne comme remarquables. Ils ne s’adressent pas au public. En eux je m’éloigne en me rapprochant. Des choses y existent. Des vivants y vivent, des événements s’y déroulent. Partout des signes.
Comme une crotte sur la piste, posée bien visible, mélange de poils et de fragments d’os. Je sais qu’elle appartient au mystère, loup où es-tu ? Plus loin je verrai la pancarte écrite à la main : attention le loup est là.
La sensibilité vibre et capte. Des sentiments éclosent. Ils émergent en parcourant l’espace. Ils participent de sa réalité, dessinent des différences d’intensité. C’est cela qu’il faut forer, à la recherche de l’expression qui rendra ce monde plus vivant encore, plus agissant, plus défensif à l’encontre des menaces qui sans cesse l’agressent pour le détruire. En faire un sujet animé au lieu d’un simple objet sans âme. Tel est l’enjeu poétique.